Ce monde étrange

Ce monde étrange

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Et ce monde étrange continue de tourner.

Étonnant mélange, parfumé, détourné

Rien ne vient déranger, l’équilibre parfait. 

Des errances dont on parle à l’imparfait 

Et ce monde étrange, étrange

Oh, je vois l’incrédule qui abrite mon cœur. 

Mais ne pas succomber à l’obsidienne noirceur 

À l’heure où la lumière envahit mon âme nue

Bouleversant monochrome d’un rituel convenu

Et ce monde étrange continue de tourner

De tourner

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Je sens tous mes sens même cela n’a pas de sens.

Flux des marées passées qui dans tes yeux encense

Reflux iodés, musqués, pensées abandonnées 

Sensations subtiles, secrètement dispersées

Et ce monde étrange, étrange

Je dis ce que je vois et que l’on ne voit pas.

Le soupir de la lune quand elle est encore jeune 

Je flatte mon avenir qu'attend dans le rocking-chair. 

Comme un rayon lunaire voulant se soustraire

Et ce monde étrange continue de tourner

De tourner

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Sous cette ampoule nue, tournoyante et blafarde 

Étranger à moi-même, au-dehors, je regarde.

Danser l’autre que moi sur des accords mineurs 

Dans le reflet d’un autre, sempiternel flâneur

Et ce monde étrange continue de tourner.

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